


Présentation détaillée de Ginger et Fred dans la cave
Résumé
Dans leur pavillon des beaux quartiers, Ginger et Fred vivent en noir et blanc derrière les paillettes de leur succès passé. Mais ce jour-là, alors que la porte de leur cave se referme brusquement sur eux et les plonge dans le noir, un nouveau monde aveugle en technicolor les engloutit.
Telle Alice qui, d’un terrier de lapin tombe dans le pays des merveilles, Ginger et Fred s’engouffrent malgré eux au cœur d’une féerie humoristique face à des situations plus extravagantes les unes que les autres.
L'auteur
Après des études de philosophie, Xavier Gélard anime la revue Le Corps du texte. En 2018, il écrit les dialogues de Ginger et Fred dans la cave (éditions Othello) au cours d’une transe médiumnique de soixante-douze heures induite par la visite de la caverne du Pont d’Arc, en Ardèche. Il est également l’auteur de Le souterrain aux éditions de l’an 2 ; On-dit et Romans-fantômes aux éditions Le corps du texte. Xavier Gélard est aussi musicien et a fondé le groupe de jazz Ghost Rhythms.
L'œuvre
Dans cette singulière comédie, les rêves et les cauchemars de Ginger et de Fred semblent se côtoyer en s’amusant de la réalité. Le couple serait-il comme des enfants qui finissent par se raconter des histoires s’ils sont privés d’occupation? Quoi qu’il en soit, si tout au long de l’histoire leur but consiste à s’évader de leur enfermement, le dénouement les amène à ne pas sortir de la cave. Une métaphore de nos sociétés qui semblent parfois souffrir du manque de manque ?
Par sa forme, Ginger et Fred dans la cave est aussi et déjà une œuvre curieuse qui n’a pas été écrite pour le théâtre. C’est une BD sans images où seules, les bulles et le travail graphique autour de celles-ci plongent le lecteur dans l’action. L’absence d’images induit, par ailleurs, un texte qui se suffit en lui-même du simple fait que tout se déroule dans le noir. Vu d’un metteur en scène, cette écriture en dialogues et cette action non visuelle ressemble fort à une invitation...
Extrait
Ginger : Fred ? Fred ?
Les voix : Nous sommes la conscience collective.
Ginger : Excusez-moi, Messieurs Dames, mais je cherche mon mari.
Les voix : J’ai bien peur qu’il ne soit avec nous, désormais.
Ginger : Avec vous ?
Les voix : Avec moi ? Avec nous ...
Ginger : Mon Dieu, je suis avalé par la conscience collective !
Fred : Ginger !
Ginger : Fred ! Toi aussi, tu t’es fait avoir ?
Fred : Oui, je n’ai rien pu faire.
Ginger : C’est malin, comment allons-nous nous tirer de là ?
Fred : Je ne sais pas, Ginger.
Ginger : Et pourquoi portes-tu un costume de canard ?
Fred : C’est l’uniforme, ici.
Fred : Ginger ! J’ai réfléchi.
Ginger : Pas si fort. Nous devons chuchoter.
Fred : Il faut faire vite. Chaque minute qui passe nous dépouille de notre caractère.
Ginger : Que proposes-tu ?
Mise en scène
La mise en scène est conçue pour des lieux intimistes de petite jauge dans l’optique d’entraîner le public au cœur du huis clos de la cave.
Dans la salle, autour des spectateurs, de nombreux haut-parleurs. Sur scène, trois pupitres, des accessoires insolites, des micros. Et comme dans les coulisses d’un théâtre, tout est noir. Derrière les micros, trois comédiens soutenus par une bande son pluriphonique, interprètent alors, tout en réalisant les bruitages en direct avec les accessoires, les personnages comme pour un doublage de film.
Des masques de nuit sont proposés au public invité à suivre le spectacle par la seule écoute. Pour faciliter la perception
intérieure du spectateur, l’attention est donc mise sur ses multiples sensations auditives. Il peut ainsi se faire aisément sa propre représentation mentale des dérives fantasmagoriques des deux personnages principaux.
A contrario de cette proposition d’expérience immersive totalement sonore, la mise en scène prévoit un jeu de lumières qui marque les différents lieux de l’intrigue tout en suivant l’action et l’interprétation incarnée des comédiens. Cette dérivation du parti pris général répond à l’exigence de ne pas présenter les masques de nuit comme une contrainte aux spectateurs, et de laisser à chacun la liberté de pénétrer
à sa guise dans les méandres oniriques du récit.
Distribution
avec
Olga Clerc
Christine Le Mée
David Marchirant
mise en scène
Jean-Sébastien Oudin
musique et enregistrement
Nan Qiao et Peow Beow
Informations et conditions techniques
Durée du spectacle : 50 mn
Spectacle techniquement autonome
Conditions :
Dimension minimum de l’espace scénique :
4,20 m x 2 m
• Obscurité de la salle
• Silence
• Alimentation électrique
• Jauge maximum 50 personnes
Durée montage + raccords : 4 h
